98- Premier jour d'une bleusaille

Cher journal, 

Olivier est revenu le lendemain soir. Tranquillement, nous avons commencé à regarder les étoiles. J'ai eu beau tenter des rapprochements, plus ou moins discrets, faire des sous-entendus de moins en moins sous-entendus, tout ce que j'ai pu récolter, ça a été un "t'es vraiment une amie Victoire". 

Est-ce possible d'être aussi aveugle? Quand je l'ai regardé partir, je me suis demandé encore une fois si ça en valait la peine. Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, paraît-il... alors peut être qu'Olivier a bien vu tous mes efforts, mais qu'il ne sait pas comment me faire comprendre que mes sentiments ne sont pas réciproques... Raaah, moi qui croyait que toutes ces questions ne se poseraient plus une fois adulte, ben je me suis gourrée en beauté!

Et pendant ce temps, madame Mina roucoule avec son prince charmant décoloré. Ça m'énerve!!! Je devrais me réjouir du bonheur de ma soeur, et crois-moi, je suis contente pour elle, mais je suis aussi très envieuse. Moi aussi je veux avoir droit à tout ça! 

C'est donc le coeur lourd que je me suis couchée, toute seule dans mon grand lit. 

Le lendemain, j'avoue que je n'étais pas au top de ma forme. Pas de bol vu que c'était mon premier jour de boulot. 

Au début, ça n'avait rien de bien folichon. Enfermée dans une petite pièce sombre, on m'a chargée de faire du tri de dossier. Youhou! J'avoue que j'avais autre chose en tête en m'engageant dans la police. 

Heureusement pour moi, un des enquêteurs avec besoin de deux bleusailles sur le terrain, pour ramasser des indices pendant qu'elle prenait son café du matin. Je me suis donc retrouvée face à une petite rouquine, toute aussi gênée que moi. Elle, elle me semble déjà bien sympathique. Bien plus que la sculpturale rousse qui va mener cette enquête. 

Le reste a été assez classique, et plus ressemblant à ce à quoi je m'attendais. Photo, relevé d'empreintes, ramassage d'indices en tout genre. 

  

Une fois de retour au commissariat, il a fallu qu'on (la rouquine et moi) rentre tout ça dans les fichiers de l'ordinateur, pendant que l'enquêtrice prenait son café du midi. 

Aprés ça, l'enquêtrice n'avait plus besoin de nous, elle pouvait boire son café de l'aprés midi en analysant les indices. Du coup, on m'a relégué à l'enregistrement des détenus. J'ai beaucoup appris, notamment à faire une fouille au corps sans choper des puces et des morpions. 

 

Le soir, quand je suis rentrée à la maison, Papa m'attendait devant l'entrée. Il s'était inquiété pour moi toute la journée, et il voulait que je sois accueillie par un visage aimant en rentrant. Je l'aime mon papa. 

Ce soir là, toute la famille s'est réunie pour fêter l'anniversaire des parents. Papa était impatient. Maintenant que nous sommes adultes, il a hâte de ressembler à un papy. Je pense qu'il espère que ça nous fera avoir des gosses plus vite.

Et puis ça a été le tour de maman de souffler ses bougies. Elle,c'était plutôt l'inverse. Elle ne voulait pas vieillir pour ne surtout pas avoir l'air d'une mamie. Et connaissant son amour pour les enfants, je pense qu'elle espérait nous convaincre d'en faire le plus tard possible. 

Aprés toutes ces réjouissances, tout le monde à filé au lit, et je me suis retrouvée de nouveau seule dans ma chambre, à ressasser. 

Comments

[Pythonroux]

faut pas ressasser se idées noires, Vic. Olivier, il est nul, il faut l'oublier ou le rendre jaloux :p



la deuxième solution est peut être la plus simple pour toi vu que tu es accro ^^