48- T'en vas pas...

Cher Journal, 

Tonton Perceval, il a décidé de devenir le plus grand scientifique du monde. Moi je sais que c'est pas possible, puisque ce sera moi le plus scientifique du monde. En plus, tonton, il fait exploser plein de trucs. Même qu'il en a marre de salir sa blouse, alors il fait ses expériences en maillot de bain. 

Du coup, comme il arrive pas à faire sa potion, il bidouille sa machine,pour la rendre plus performante, il y passe un temps fou, il marmonne, il s'énerve dessus, il tape avec son marteau et il finit par tripatouiller avec son tournevis. 

Finalement, tonton a réussi à faire une potion, mais il fallait encore qu'il la teste, alors il l'a laissé poser dans la cuisine pour qu'elle refroidisse. Le problème, c'est que papa s'est levé en premier ce matin là, et il a cru que c'était du jus de fruit. 

Du coup, il a tout bu cul sec (maman, elle dit que c'est pas joli de dire cul). Au début, ça n'a rien fait, il a même trouvé ça plutôt bon. Du coup, il était content, et personne s'est rendu compte de rien.

Sauf que l'après midi, Papa s'est énervé tout seul après Papi. Que Papi, il est gentil comme tout, il a rien compris de ce qui lui arrivait.

" Raaah, beau-papa, vous pouvez pas avancer un peu plus vite? C'est pas possible d'être aussi lent. Vous prenez tout le passage, et moi je peux pas passer!

- Tu m'en vois navré Arthur, mais je fais ce que je peux. Autrefois, j'étais un grand sportif, j'allais vite et loin, maintenant, avec mon grand âge, j'ai du mal à faire la course avec les escargots.

- Ben voyons! Vous vous trouvez toujours des excuses! Vous êtes devenu un poids ici et puis c'es tout!"

"Et puis franchement, vous ne servez à rien dans cette maison. Vous n'êtes qu'un vieux fossile inutile!"

Papa, il est devenu vraiment méchant en parlant avec Papi. 

Quand elle a entendu ça, Maman est sortie voir de quoi il retournait.

"Arthur! Il est hors de question que tu parles comme ça à mon père! Qu'est ce qu'il te prend?

- Et toi, comme toujours, tu prends la défense de ta famille. T'es jamais de mon côté, toujours du leur. Jamais tu ne me soutiens!

- Mais de quoi tu parles? Vous êtes tous ma famille, je ne me mets du côté de personne!

- Ben voyons! De toute manière, j'aurai dû m'en douter. Dès le début, tu ne voulais pas de moi, tu préférais l'autre blondasse là, ou le grand baraqué. Tu m'as choisi par facilité, voilà la vérité!"

Maman était tellement en colère après ça qu'elle a préféré ne rien dire. Elle est allée dans la cuisine et a préparé le repas. Les tomates ont pris cher ce jour là. Maman s'est acharnée dessus en marmonnant et en reniflant.

"Me dire ça à moi!!!!.... snif....vais lui en coller des blondasses moi... snif... après toutes ces années... j'y crois pas... snif"

Papi, il regardait tout ça tout triste. Il avait l'air de tellement se sentir coupable que je suis allée lui faire un gros calin pour lui dire que c'était pas de sa faute. 

Papa, de son côté, il était toujours super vénère. Lui aussi il marmonnait beaucoup dans sa barbe invisible, les poings tout serrés. 

Ils sont restés dans leur coin toute la journée, et même que du coup, maman a préparé pleiiin de spaghettis au piment. Ça piquait tellement que ça faisait du feu dans l'assiette...

Finalement, Maman est allée voir Papa, dans la soirée. Papa, il était encore vénère. Maman, elle était plus calme. 

"Ecoute Arthur, il faut qu'on parle. Je n'arrive pas à croire que tu pensais tout ce que tu as dit tout à l'heure. 

- Ecoute Léonnie, fiche moi la paix. Je n'ai pas envie de te parler.

- Peut être mais là on n'a plus le choix. Tu t'es entendu tout à l'heure?"

"Ecoute Léonnie, je pense qu'il vaut mieux que je m'en aille.

- Mais tu vas où?

- Je ne sais pas. Je vais retourner dans la maison de ma mère, et puis après je verrai.

- Tu veux dire que tu n'envisages pas de revenir? Tu me quittes?

- Je ne supporte plus d'être ici. On dirait la famille parfaite, et je ne me sens pas à ma place. Je ne sais pas pourquoi je me suis énervé aujourd'hui, mais tout ce que j'ai pu dire était le résultat de toutes ces années à ne rien dire. Je ne me sens pas libre, pas à ma place, pas... pas à la hauteur.

- Mais tu dis n'importe quoi! Bien sûr que tu es à la hauteur! Je t'aime moi, tu peux pas me quitter comme ça. 

- Je suis désolé Léonnie, je t'aime, mais je m'aime encore plus. 

- Tu veux qu'on divorce alors?

- Je pense que c'est ce qui est le mieux pour tout le monde.

- Et tu as pensé à Rose? 

- Rose sera bien mieux ici. De toute manière, j'imagine que je n'ai pas mon mot à dire pour Rose, c'est ta précieuse héritière, pas vrai? "

Maman, elle était très triste, alors elle est monter dans sa chambre pour pleurer, le temps que Papa vienne me voir. 

Papa, il m'a appelé dans le salon. Il m'a serrée fort contre lui. Papa, il me fait pas souvent des calins, alors j'en ai profité. 

"Euh, ma puce... hum... tu sais, avec ta mère... on a pris une grande décision. Pour le bonheur de notre famille, il vaut mieux que je m'en aille, que je parte  vivre une autre vie. 

- Tu vas nous quitter? Et moi?

- Ne t'inquiète pas ma puce, je ne serai pas loin, et tu pourras venir me voir quand tu voudras. 

- Tu m'aimes plus? 

- Bien sur que si ma chérie. Jamais, tu m'entends, jamais ce ne sera de ta faute si ta maman et moi on se dispute. Quoi qu'il arrive, tu es notre petit trésor, et ça ne changera jamais."

"Sers moi fort ma chérie! Tu resteras ma petite fille pour toujours, et si jamais tu as le moindre problème, ton papa sera toujours là pour toi. Je t'aime mon ange.

- Je t'aime papa."

Et voilà comment mon papa est parti. Je préfère ne plus en parler pour le moment, ça me rend trop triste. 

Comments

[Juwliie]

Et si Rose elle rencontrait un certain John Smith à moitié humain histoire de lui remonter le moral..?

Bah quoi!

[Pythonroux]

C'est normal que cela la rende trop triste notre petite Rose, parce que c'est triste justement...

Tonton, il pouvait pas se la gardait dans ses poches de maillot de bain sa satanée potion.... il mérite des claques...